AN 2024 BALLE A TERRE GRANDS JOUEURS DE CONTRIBUTION DE IDRISSA SOW GORKODIO:NOTRE DREAM TEAM POLITIQUE !
En football, le Sénégal, notre commun vouloir de vie commune a une belle DREAM TEAM. En 2022, la même équipe répartie en trois groupes a remporté trois trophées continentaux : CAN, CHAN, BEACH SOCCER. Nos lions, sur le toit de l’Afrique. Quelle performance !
En politique, nous n’avons pas encore une équipe championne qui a pourtant la même force physique, mentale et technique que celle qui nous a comblés et honorés en 2022. Quand la DREAM TEAM entre en compétition, tous les joueurs de la Dream Team politique, en bons patriotes, enterrent la hache de guerre, partagent le couscous de l’unité retrouvée, jubilent, célèbrent, à l’unisson, la victoire, démontrant ainsi que le Sénégal est notre âme, notre âme, la nation. Notre Dream Team politique a tant de talents, tant d’atouts, mais ne se donne pas les moyens d’atteindre les objectifs assignés. Elle peut rafler tous les trophées,et même le Nobel de la paix, après la prouesse d’un de ses joueurs, à l’instar de Nelson Mandela, le modèle des modèles. Lors de chaque campagne, le sélectionneur national de la Dream Team politique tente de bâtir une équipe performante ; les joueurs qui la composent, individualistes à souhait, étouffent dans un œuf lézardé son projet de jeu pour ne pas dire de société. Nos footballeurs de la Dream Team politique, n’enfilent pas le même maillot national. Chacun porte un maillot de couleur différente et au numéro inversé. Par exemple, le 9 est confondu au 6. En lieu et place d’un terrain réglementaire, nos braves joueurs politiques s’époumonent et s’épanouissent dans une arène où cohabitent allégrement nids de poules et dos d’ânes. Un spectacle de cirque pour des spectateurs hilares. Tacles, crocs en jambes, coups de coudes ou de genoux, injures, en lieu et place, de contrôles orientés, d’amortis, de passes millimétrées, d’attaques placées, de croisements, de débordements, de centres, de tirs et de buts d’anthologie. Il faut admirer les godasses aux crampons bien pointus, bien aiguisés, de ces génies du ballon flasque. Il faut admirer le jeu direct pratiqué par cette fière équipe que l’on voit à la télévision ou entend à la radio à longueur de journée. Que des drops ou des dégagements déchirant le ciel plus que les éclairs en plein hivernage ! Dans cette équipe bigarrée, on ne passe pas la balle à son partenaire, on se la passe et repasse sans état d’âme. On est à la fois passeur, buteur et ramasseur. Primauté de l’action individuelle sur l’action collective. A la décharge nationale, le système de jeu, la tactique et le plan de jeu imparables suggérés par le brillant sélectionneur de la Dream Team politique. Tous les matchs se soldent par des nuls. Zéro but marqué, zéro but encaissé. Les joueurs sont tout le temps hors-jeu, si même, le hors-jeu est admis. On ne pratique pas la couverture mutuelle, la défense en ligne, la zone ou la mixte. Tous et toutes sont des adeptes de l’individuelle ou du marquage à la culotte. Même quand un adversaire est remplacé, celui qui effectuait un marquage sur lui, veut prolonger son action hors du terrain et même dans les vestiaires. Est-ce qu’un juge oserait officier lors des matchs que joue cette Dream Team politique ? Les rares et téméraires REFEREE qui pointeraient le bout du nez pendant ces grandesjoutes et tenteraient de siffler, ils seraient hués, chambrés, injuriés, menacés ou battus à mort. Ici, il n’y pas de règles, sinon la loi de Doumbélane où le plus adroit dévore le moins agile. Danscette Dream Team politique, chacun ou chacune veut être capitaine, et ce dernier est tout letemps contesté. La loi du jeu est : ôte-toi de là que je m’y mette. J’y suis, j’y reste. Au cours du jeu, lorsque la zone d’intervention d’un partenaire brûle, on rit sous le maillot, on attise le feu au lieu de jouer au sapeur-pompier. Les remplaçants, par des incantations ou des gesticulations véhémentes, œuvrent pour l’échec des partants qui ne veulent pas céder la place
même en situation de méforme. En cas de prolongation d’un match finissant par des tirs aubut, un seul joueur s’accapare de toute la série et ne laissant nulle miette à ses partenaires.
Dieu nous donne un sélectionneur céleste capable de redresser le mental de notre précieuse Dream Team politique intégrant les vertus du football total (Tout le monde attaque, tout le monde défend. Un pour tous, tous pour un). Un match ne se gagne pas seul. Pelé avait besoin de Garrincha, Platini de Tigana, Maradona de Burruchaga, Messi de Di Maria… Un match pour notre nation, une et indivisible, se gagne ensemble dans l’humilité et la durabilité. En cas d’échec,on est digne et solidaire. Un peuple un but une foi. Dieu fasse de nous des spectateurs ou plutôt des acteurs ne se moquant point, mais soutenant les nombreux joueurs de notre Dream Team politique. Leur réussite est notre bonheur et honneur, leur échec notre déshonneur et malheur. Ils sont incontournables même s’ils se croient éternels et seuls détenteurs du monopole de la vérité. Ils font des sacrifices et des investissements que nous ne ferions pas même si l’on nous offrait tout le trésor ou le pouvoir du monde. Ils sont chevaleresques quand ils le veulent et leurs actions peuvent être nobles et utiles puisque favorables au développement de la cité. Devenons les vigilants partenaires de cette équipe fanion tutrice et mamelle de notre DREAM TEAM commune. Nous devons être le bon œil de cette équipe bon pied, malgré tout. Au moment du choix des hommes et des femmes de cette future DREAM TEAM de rêve, demeurons neutres ou critiques ; retenons seulement les joueurs présentant le meilleur profil ou le meilleur projet de jeu ou de vie. C’est notre raison qui doit gouverner notre cœur et non le contraire. Les talentueux, rien que les plus altruistes, pour le bonheur de la République et le repos de l’âme de nos glorieux et pieux ancêtres aux cieux. Dès qu’un joueur ne respecte pas la discipline de groupe, accapare le maillot national ou ne le mouille pas suffisamment, on le remet à l’ordre, illico presto, mais sans animosité ou esprit revanchard. Il est des nôtres, après tout, et peut toujours servir quel que soit le poste qu’il pourrait occuper au sein de la future DREAM TEAM politique
D’ailleurs, une idée vient de germer dans notre tête fertile de poète et gardien des symboles nationaux. Un grand match de football qui opposerait amicalement notre DREAM TEAM triple championne d’Afrique à notre Dream Team politique que nous respectons tant et qui jouerait balle à terre. Puis, en 2024, gorgée du souffle des anciens, elle nous conduirait tel un bon guide temporel, tel Moïse son peuple, vers une terre d’élection, non de malédiction : SENEGAL ! L’élégante Lady qui déléguerait son sceptre sacré au conquérant le plus galant, le plus compétent, le plus compatissant ! Dieu bénisse et guide les joueurs de notre Dream Team politique !
Idrissa SOW Gorkoodio POETE DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL

