CONTRIBUTION :Des gorgorlous impatient à la quête du premier emploi
Le nombre important de candidats aux concours nationaux confirme la tendance exponentielle d’année en année de la demande sociale en matière d’emploi. Des secteurs pourvoyeurs d’emploi comme l’éducation, la santé et l’action sociale, l’agriculture et l’élevage, les services militaires et paramilitaires (gendarmerie, police, sapeurs-pompiers, eaux et forêts, hygiène, sécurité)sont encore les plus sollicités. Depuis des lustres, le système éducatif met à disposition de nombreux certifiés (Bfem, Bac, Licence, Master) mais non qualifiés professionnellement. Des produits de l’enseignement général qui n’intègrent pas vite le monde du travail contrairement à ceux de l’enseignement technique et professionnel. Or le souhait de chaque étudiant est d’avoir rapidement un emploi décent après plusieurs années d’études et de sacrifices. Si l’État et ses partenaires financiers sont les principaux contributeurs du système éducatif, on ne peut cependant occulter la grande part des ménages dans l’effort d’éducation de leur progéniture. Dans un monde en proie à d’énormes difficultés qui entre autres ont pour nom pauvreté, vie chère, promiscuité, famine, maladies, accès difficile à l’énergie, valeurs en perdition, grande est la préoccupation des parents quant à l’avenir de leurs enfants. Certes l’Etat a fait beaucoup d’efforts pour un accès élargi des jeunes à l’emploi, mais des problèmes, il y’en a encore à foison. Le volume des investissements n’arrive malheureusement pas à cacher la réalité. Comme une épée de Damoclès dans le dos, celle-ci nous rappelle à notre corps défendant que la ménagère, de retour du marché, n’a acheté que quelques provisions, peinant vraiment à remplir son panier du jour. À ses côtés, on aperçoit un Gorgorlu, non sans inquiétude, donner des signes d’impatience en se rongeant les ongles… En son for intérieur, il nourrit le souhait de voir un jour leur fils décrocher un job qui leur permettrait de « mieux respirer ». Jadis d’une grande facilité, l’accès à l’emploi est aujourd’hui l’un des soucis majeurs d’une jeunesse désemparée.

