VELINGARA : Plaidoyer pour la révision des articles 111 et 196 du code la femme Les femmes Catholiques s’y mêlent

VELINGARA : Plaidoyer pour la révision des articles 111 et 196 du code la femme Les femmes Catholiques s’y mêlent

Abdoulaye Kamara
L’Union Diocésaine des associations féminines catholiques (Udafc) de la région de Kolda est déterminée à voir les articles 111 et 196 du code de la famille retouchés. Car, constate-t-elle, « ces articles sont injustes et discriminatoires à l’égard des femmes en général, des filles en particulier. » A d’emblée noté Mme Antoinette Gueye chargée de projet Voix et leadership des femmes/Union Diocésaine des associations féminines catholiques de Kolda (Vlf/Udafc-Kolda) au cours d’un atelier de plaidoyer et de sensibilisation des élus locaux du département de Vélingara. C’était le weekend dernier dans la salle des délibérations de l’hôtel de ville de Vélingara. Mme Guêye poursuit : « l’objectif de cette rencontre est de chercher à relever l’âge du mariage pour les filles de 16 à 18 ans, ( l’article 111 du code la famille fixe cet âge à 16 ans) et aussi la révision de l’article 196 du même code qui interdit à la femme le droit de réclamer la paternité pour un enfant non reconnu par un présumé père. » Poursuivant son plaidoyer devant une assistance composée d’élus locaux, d’un élu national (député) et de femmes d’organisations féminines laïques et catholiques, Mme Guêye a mis le doigt sur les conséquences fâcheuses des dispositions des articles incriminés. Elle a martelé : « Pourquoi doit-on considérer que le garçon peut se marier à 18 ans et la fille peut le faire à 16 ans ? Alors même que l’on sait que c’est la fille qui porte la grossesse avec toutes les conséquences néfastes qui peuvent en découler, à savoir des grossesses à risque du fait- de son âge, de l’abandon presque sûr des études et de l’impossibilité de trouver une activité génératrice de revenus pour soi-même, à même de lui garantir un minimum de dignité dans la maison conjugale. » Et puis : « Pour ce qui concerne l’article 196, les risques de suicide, de parricide ou de déviance sociales sont réels chez les enfants qui ne peuvent pas mettre un visage sur le nom de leur papa. C’est même une question de justice sociale que d’abroger cet article. » A-t-elle plaidé. Un plaidoyer qui, manifestement a convaincu les participants à cette rencontre qui d’un geste d’approbation de la tête, d’un regard hagard inquisiteur, d’un claquement des doigts ont indiqué le caractère injustice de ces articles et ont souhaité leur révision.

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